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Tout juste arrivée, l’app ChatGPT pourrait bientôt disparaître

Ça chauffe à Bruxelles.

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le

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© Pexels / Pavel Danilyuk
  • Le CEO d’OpenAI assure que si les régulations en préparation ne changent pas, ChatGPT quittera peut-être l’Europe
  • Les régulations en question visent notamment les droits d’auteur et les contenus dangereux
  • Il reste toutefois près de trois ans pour arriver à une conclusion

Il y a quelques heures, OpenAI a déployé son app ChatGPT en France. Mais celle-ci risque de ne pas faire long feu. À l’occasion d’un événement qui s’est tenu à Londres, Sam Altman, CEO de l’entreprise qui se cache derrière le robot, a en effet expliqué que celui-ci pourrait devoir quitter l’Union européenne si jamais des régulations en préparation à l’échelle du continent ne changent pas. Il s’agit plus précisément de nouvelles lois pour légiférer dans le domaine d’application de l’intelligence artificielle telle que nous la connaissons désormais, avec des acquis accessibles au grand public.

En réalité, les propos d’Altman sont bien sûr à nuancer. Tout d’abord, car le Parlement est effectivement en train d’étudier le sujet mais qu’aucun texte n’est définitif pour le moment. Selon le dirigeant, il faudrait en profiter pour revoir la définition même des “systèmes” à réguler, sur laquelle tout le monde ne semble pas encore se mettre d’accord. Avec ceci, toujours d’après Altman, il se trouve que des rumeurs annoncent d’ores et déjà que nos officiels prévoient de modifier leur brouillon actuel afin de le rendre plus souple à l’égard des éditeurs.

Que prévoit le texte de loi ?

Parmi les questions clés sur lesquelles se penche l’Europe, on peut notamment citer le cas des droits d’auteur. Comme l’expliquent nos confrères de chez Presse-citron.net, les députés “prévoient [ainsi] que les développeurs de ces applications devront déclarer si du matériel protégé” par le copyright a été utilisé pour entraîner leurs AI. Mais ChatGPT serait loin d’être le seul dans la boucle, puisque Bard (Google) ou encore LLaMA (Meta) pourraient aussi être visés par cette mise à jour de la règlementation.

De quoi générer davantage de revenu pour les créateurs à l’origine des contenus compilés donc, car à terme il s’agirait de faire payer les modèles de langage qui s’appuient sur cette manne d’informations. Mais ce n’est pas tout, puisqu’en prime il serait aussi question de reporter la responsabilité d’un mésusage potentiel des AI sur leurs éditeurs, et non pas sur les utilisateurs. Une décision semblable à celle, débattue depuis bien longtemps, qui concerne les réseaux sociaux et leurs publications haineuses ou violentes.

Il y a encore de la marge

De toute manière, les développeurs de ChatGPT et des solutions alternatives auront le temps pour se mettre à la page. Le contenu définitif AI act ne devrait ainsi pas arriver avant plusieurs mois. Et ensuite, il faudra environ deux ans avant que le texte ne rentre en vigueur. Ce n’est qu’après cet agenda que de potentielles amendes pourront être prononcées à l’encontre d’entreprises en situation de non-conformité.

La somme pourrait atteindre des records, à hauteur de 30 millions d’euros ou de 6% des profits mondiaux, en fonction du chiffre le plus élevé. Dans le cas de figure d’Apple, qui développerait aussi son propre modèle de langage pour Siri, les bénéfices se sont élevés à 34,6 milliards de dollars lors du quatrième trimestre 2021. Il s’agit du meilleur score réalisé par la Pomme, depuis ses débuts dans les années 1970. Mais en cas de sanction, comme il n’est pas rare d’en voir promulguées à l’encontre de Cupertino sur le vieux continent, alors 6% seraient ici synonymes de pas moins de 2 milliards de dollars au total…

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Par : Keleops AG
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