Apple Watch
Cette entreprise veut faire interdire l’Apple Watch aux États-Unis
Elle reproche à Apple d’avoir utilisé sa technologie de mesure de l’oxygène dans le sang pour ses montres connectées.
Dans un récent article, le Wall Street Journal (disponible en source) ne fait pas les éloges d’Apple. Le titre mentionne notamment les activités de « sherlocking » de la Pomme. En d’autres termes Apple utiliserait les travaux de développeurs tiers pour « trouver un marché » avant de développer sa propre solution native, délaissant ainsi les petites entreprises pionnières dans le domaine.
Pour Joe Kiani, fondateur de l’entreprise Masimo quand « Apple s’intéresse à une entreprise, c’est le baiser de la mort. » Sa société, spécialisée dans la mesure du taux d’oxygène dans le sang a été approchée par Apple il y a quelques années. Il explique avoir dans un premier temps « été tout excité » face à cet intérêt soudain et prononcé. Mais rapidement il assure avoir compris « le vrai plan à long terme. »
Apple : un mépris des petites entreprises
Apple aurait ainsi essayé de comprendre sa technologie pour lui « voler » et la développer en interne, sans son aide. Si la marque à la pomme réfute évidemment ces allégations, le Wall Street Journal publie dans son article des échanges entre Kiani et Adrian Perica, alors responsable des fusions et acquisitions pour le compte d’Apple.
Quelques mois après le début de ces échanges, le médecin en chef de Masimo Michael O’Reilly a été embauché par Apple. La Pomme a cependant voulu rassurer Kiani et a continué à échanger avec lui. Les discussions ont pris fin après près d’un an de négociations. Entre-temps, Apple avait recruté une trentaine de personnes chez Masimo.
Ces faits ont amené Kiani à porter plainte contre Apple. Les deux partis sont aujourd’hui dans une bataille judiciaire et le procès devrait s’ouvrir dans quelques semaines. Au cours des derniers mois, Kiani a reçu le soutien de beaucoup de « petites entreprises technologiques », mais surtout de l’ICC, la commission internationale du commerce.
Apple : une vision des faits opposée
De son côté la marque à la pomme a réagi à l’article du Wall Street Journal. En plus de contester les allégations portées à son encontre, elle explique que ces petites entreprises technologiques cherchent en réalité à étouffer la concurrence en utilisant des brevets invalides.
Apple fait ici référence aux « patents trolls » des sociétés fantômes qui déposent des milliers de brevets en attendant qu’une grande entreprise marche sur leur plate-bande pour les attaquer en justice et gagner des millions de dollars. Mais dans cette affaire, Kiani se défend en assurant qu’il ne cherche pas le profit, mais la justice.
Il affirme aux journalistes du Wall Street Journal avoir déjà dépensé plus de 55 millions de dollars en poursuite judiciaire contre Apple. Un chiffre qui devrait doubler d’ici la fin du procès et un potentiel appel d’une des deux parties. Afin d’obtenir justice, Kiani a formulé une seule demande auprès de la Cour, le retrait pur et simple de l’Apple Watch du marché américain.