Concurrence
Le boss de WhatsApp critique les étiquettes de confidentialité
Celles-ci ont été rendues obligatoires par Apple pour plus de transparence.
Dans un entretien avec le Big Technology Podcast, Will Cathcart -à la tête de WhatsApp depuis mai 2019- a été interrogé à propos de la nouvelle politique d’Apple en faveur de la défense de la vie privée. La firme est en effet réputée pour en faire son cheval de bataille depuis maintenant quelques mois, Tim Cook en figure de proue. Mais de nombreux éditeurs ne l’entendent pas toujours de cette oreille…
À commencer par Facebook, qui s’oppose régulièrement à ce positionnement. En effet, le réseau social de Mark Zuckerberg a besoin des données personnelles et comportementales afin d’identifier les habitudes de ses utilisateurs réguliers. Objectif : mieux les cibler avec de la publicité, et garantir aux annonceurs un moyen simple de générer du revenu avec l’outil Business Manager.
Faites ce que je dis, pas ce que je fais
WhatsApp, qui a été rachetée par Facebook en 2014, est également pointée du doigt par le grand public pour ce genre d’opinion défavorable, même si ses équipes tentent de faire bonne figure depuis. Il faisait donc sens d’en interroger le dirigeant alors qu’Apple vient de mettre en place les étiquettes de confidentialité. Celles-ci indiquent aux internautes quel genre de données collectent les apps qu’ils utilisent.
Selon Cathcart toutefois, on ne voit “pas d’étiquette pour iMessage quand on le télécharge, puisqu’on ne le télécharge pas“. En effet, l’app est installée d’office sur tous les iPhone, sur tous les iPad et sur tous les Mac et ne dispose pas de sa fiche sur l’App Store. Depuis la déclaration du patron de WhatsApp, Apple a toutefois décidé d’y remédier, et a mis en ligne une page dédiée qui liste justement ces étiquettes de confidentialité pour ses propres apps. Vous pouvez la consulter à cette adresse.
Anticompétitif
Reprenant les arguments du studio de jeux vidéo Epic Games (derrière le succès de Fortnite) ou encore de la Commission européenne et du Sénat des États-Unis, Cathcart tacle aussi les pratiques jugées anticoncurrentielles d’Apple. Plus précisément, il affirme que l’incompatibilité de Messages avec les smartphones Android bloque parfois des conversations de groupe, voire des appels vidéo.
Ceux qui sont donc chez l’OS de Google se retrouvent lésés… Mais qui utilise vraiment cette fonctionnalité, honnêtement ?