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Bono revient sur le fiasco d’une opération commerciale d’Apple
Le chanteur du groupe U2, Bono, est toujours en train digérer ce fâcheux épisode.
Cela devait être une opération commerciale majeure pour le groupe U2 et Apple. En septembre 2014, le nouvel album « Songs of Innocence » a été gracieusement offert à tous les clients d’iTunes. Sauf que ce cadeau n’a clairement pas été du goût de tout le monde.
Une leçon bien retenue par Apple
Cette initiative, qui a coûté 100 millions de dollars à la firme de Cupertino, a été reçue par 33 millions de personnes la première semaine. Sauf que les utilisateurs ne l’ont pas pris comme un cadeau mais comme une véritable intrusion dans leur vie privée. En plaçant automatiquement cet album sur leur compte, Apple a réalisé une manœuvre qu’elle n’a finalement plus jamais reproduite.
De son côté Bono est dernièrement revenu sur cette histoire dans ses mémoires. Le chanteur explique avoir participé à une réunion avec des dirigeants de la marque à la pomme en amont de cette initiative. Étaient notamment présents Eddy Cue, Phil Schiller, mais aussi Tim Cook.
Les chefs d’Apple n’étaient guère enthousiastes quant à cette idée et l’ont fait savoir au leader de U2 : « Vous voulez donner cette musique gratuitement ? Mais le but de ce que nous essayons de faire chez Apple est de ne pas donner de la musique gratuitement. Le but est de s’assurer que les musiciens soient payés ».
Ils finiront par se laisser convaincre, et l’opération est lancée. Alors que la polémique commence à naître, Bono explique : « Au début, je pensais que c’était juste une tempête sporadique sur internet. Nous étions le Père Noël et nous avions fait tomber quelques briques en descendant la cheminée avec notre sac de chansons. Mais nous avons rapidement réalisé que nous étions tombés sur une discussion sérieuse concernant l’accès de la technologie à nos vies ».
Et le chanteur de s’adresser à Tim Cook, pour clore cette affaire : « Vous nous avez parlé d’une expérience. Nous l’avons menée à bien. Cela n’a peut-être pas fonctionné, mais nous devons expérimenter, car le secteur de la musique, dans sa forme actuelle, ne fonctionne pas pour tout le monde. »