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Bientôt une organisation à l’échelle de l’Europe pour la 5G ?
Angela Merkel imagine que les pays doivent se réunir à plusieurs pour faire des choix numériques d’envergure. Huawei serait l’un des facteurs de cette déclaration.
En Allemagne, les modalités de déploiement du nouveau réseau mobile à très haut débit ne mettent pas tout le monde d’accord. En effet, même dans son propre camp, la chancelière du pays se heurte à de vives oppositions quand elle assure ne pas vouloir exclure Huawei de cette opération d’envergure. Pour rappel, la société asiatique est soupçonnée d’espionnage.
Et quand on sait qu’Apple est déjà pressenti pour devenir le premier vendeur de smartphones 5G d’ici à l’année prochaine, le sort de son concurrent chinois en est d’autant plus critique. Mais alors, qui est responsable du sort de l’entreprise ? Il se pourrait bien que ce soit à tous les membres de l’Union européenne d’en décider.
Une nouvelle stratégie
Le principe de ce que suggère Angela Merkel, rapporté en détail par Les Echos, est simple : créer une entité chargée de certifier le matériel électronique qui entre sur le territoire. Chapeautée par les différents États membres, elle pourrait sceller le sort de Huawei et de son Kirin 990 5G présenté à Berlin… Également pour le marché continental local.
En France, c’est l’ANSSI qui dispose d’un tel rôle de contrôleur. D’autres frontières ont aussi leur propre administration, comme l’Allemagne avec le Bundesamt für Sicherheit in der Informationstechnik. Mais réunir tous leurs efforts aurait davantage de portée et plus de force, à l’échelle européenne.
Selon les médias français, ce serait aussi un moyen de se protéger de toute réaction économique de la part de la Chine si Huawei finissait interdite. En effet, l’Empire du Milieu aurait plus de mal à s’attaquer à une superficie de 4,5 millions de kilomètres carrés.