Concurrence
Bientôt de la concurrence pour Apple Pay sur iPhone ?
Une récente loi visant à réguler le marché de la concurrence pourrait voir arriver de nouvelles applications de paiement mobile sur iOS. Son éditeur doit-il s’en inquiéter ?
Quand on se connecte à internet sur un ordinateur pour la première fois, le système d’exploitation demande souvent à l’utilisateur de choisir son navigateur par défaut. À l’instar de la neutralité du net, il s’agit d’un principe permettant de garantir davantage de contrôle sur la transmission de nos données personnelles.
Et quand on paye avec son smartphone, la même question peut se poser : doit-on avoir le choix de sélectionner la méthode de transfert d’argent que l’on préfère ? Est-il important de laisse le droit autant à Apple qu’à Facebook Pay, justement lésée par la situation actuelle, de nous offrir leurs services à forces égales ?
La justice a tranché
Pour l’Allemagne, la réponse est désormais très claire. En effet, un comité parlementaire vient d’adopter une nouvelle loi inattendue qui oblige les équipementiers électroniques dont les produits permettent d’effectuer des transactions à s’ouvrir à la concurrence. Le pays légifère régulièrement le cadre dans lequel évoluent les Big Four comme Microsoft.
Concrètement, cela signifie pour Apple que l’entreprise ne peut plus garder pour elle l’exclusivité sur l’utilisation de sa puce NFC pour les opérations de paiement mobile. Et donc, que des solutions comme celles de Google ou Facebook profitent elles aussi du hardware.
Quels changements ?
En réalité, il y a peu de chances que les conséquences soient en défaveur de l’entreprise basée à Cupertino. En effet, quand un constructeur de téléphones installe de base une de ses applications sur ses appareils, elle reste davantage privilégiée par les utilisateurs que ses rivales. Et c’est d’autant plus vrai sur iPhone. On l’a vu récemment, avec l’histoire de Cortana qui a fait un flop sur Android et iOS (les apps ne sont plus disponibles).
Il se pourrait même que ce soit un atout pour Apple, car la firme pourrait en profiter pour imposer une commission sur chaque transaction, afin d’engranger davantage de bénéfices. Un schéma similaire aux traditionnels achats in-app sur l’App Store ou au business model de Stripe, côté software.