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Après un énième scandale, Zoom finit au tribunal
L’application est de nouveau mise en cause pour de sérieuses failles de sécurité, et se retrouve sous le coup d’une enquête visant à déterminer son rôle dans les affaires qu’elle accumule.
En à peine une semaine, l’application pour organiser des webinars Zoom a fait fuir de nombreux clients professionnels. Et pour cause : celle-ci est accusée d’avoir transmis des données personnelles à Facebook, sans compter que son procédé de chiffrement ne serait finalement pas si performant qu’annoncé. Autant de potentielles infractions qui semblent avoir mis la puce à l’oreille de certains états outre-Atlantique.
Selon CBS, la Californie et la procureure générale de New York Letitia James seraient ainsi déjà en train d’étudier le dossier de la firme, qui pourrait à terme se retrouver à payer des dommages et intérêts salés comme ce fût le cas d’Apple il y a quelques jours. La revente de data incriminée aurait en effet été largement profitable pour la prévenue.
Que reproche-t-on à Zoom ?
En plus de l’affaire en lien avec le réseau social, une autre découverte surprenante concernant les risques du logiciel pour la confidentialité vient d’émerger. C’est un ancien hacker de la NSA qui en est à l’origine.
Celui-ci a ainsi remarqué qu’une brèche dans le code du programme permet d’accéder librement à des composants de l’ordinateur où il est installé. Et pas n’importe lesquels : il s’agit du microphone et de la webcam. Deux capteurs quotidiens de notre vie privée.
Pour en profiter, un internaute malveillant doit tout de même avoir accès au PC une première fois. Mais ensuite, il peut aussi en prendre totalement le contrôle et aller jusqu’à installer un spyware sans que la victime ne s’en aperçoive. Alors, comme le dit le chercheur en cybersécurité de l’agence de renseignement américaine, si vous tenez à vos secrets, peut-être que la meilleure solution est d’arrêter d’utiliser Zoom.