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Apple pourrait être condamné à 40 milliards de dollars d’amende
Le système de paiement sans contact d’Apple est-il un monopole ? C’est toute la question que doit trancher l’Union européenne au cours d’une audience exceptionnelle ce mardi.
L’Union européenne et Apple se livrent une nouvelle bataille. La firme de Cupertino est accusée par les instances anti-trust du vieux continent de prioriser sa solution Apple Pay via la technologie NFC, empêchant de facto l’émergence d’une concurrence tierce.
Avant que le verdict ne tombe, Apple dispose d’une dernière fenêtre pour se défendre, ce mardi. La marque à la pomme va devoir convaincre les régulateurs de sa bonne foi sans quoi elle pourrait être contrainte de payer une amende pouvant aller jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires international (40 milliards de dollars).
Le paiement sans contact sur les iPhone avait été critiqué lors de son installation. En 2015 des banques australiennes avaient tenté de se rassembler pour faire front et boycotter la solution de la Pomme. Elles avaient cependant dû déposer les armes deux ans plus tard suite à une décision de justice dans leur pays.
Apple perd, PayPal gagne
Cette première victoire devrait composer en grande partie de l’argumentaire d’Apple dans la séance à huis clos qui se tient ce mardi après-midi. Face à elle, des régulateurs européens mais aussi des concurrents potentiels qui espèrent pouvoir rentrer sur le marché d’ici quelques mois.
Parmi ces entreprises PayPal est l’origine de l’enquête en Europe après de multiples alertes émises entre 2020 et aujourd’hui. La firme pourrait être l’une des grandes gagnantes de cette audience, du moins dans le scénario où Apple est reconnu coupable. Comme un signe de fragilité, Apple a ouvert sa fonctionnalité au cours de ces derniers mois notamment avec Tap to Pay.
Apple et l’Europe : la guerre ne fait que commencer
Après avoir fait plié la Pomme sur la question du port de charge (en obligeant l’USB-C sur les iPhone) la Commission européenne pourrait porter un nouveau coup dur à la firme de Cupertino. Mais cette affaire n’est qu’une mise en bouche avant le grand dossier qui attend Bruxelles au sujet de l’App Store et la possible position de monopole détenue par Apple depuis des années.