Concurrence
Apple ne peut empêcher Swatch de déposer “One more thing”
Un juge a tranché : il en faudra davantage pour décourager le fabricant suisse !
“One more thing…” est le célèbre adage que prononçait régulièrement Steve Jobs juste avant d’annoncer un nouveau produit, à la fin de ses keynotes. Une phrase semble-t-il toujours aussi populaire, puisque choisie aussi par Tim Cook -successeur du défaut cofondateur d’Apple- lors du lancement de l’Apple Watch première du nom en 2015. Mais son succès, certains ne l’entendent pas de cette oreille…
Notamment Swatch, horloger helvète entrée de gamme qui ne voit pas d’un très bon œil la concurrence de la montre connectée pommée. La société a ainsi tenté de déposer le groupe de mots auprès de l’organisme anglais chargé de la propriété intellectuelle, ce qui n’a bien évidemment pas plu à Apple. Si bien que cette dernière a tenté un recours en justice pour mettre un terme à ce que certains qualifient aisément de troll.
Le juge a tranché
En charge de l’affaire, le juriste britannique Ian Purvis vient de rendre sa décision. Et selon lui, malgré les doléances de Cupertino, rien dans le droit de permet à ce jour de stopper les ambitions de Swatch. La société peut donc, théoriquement, s’en servir contre son opposante. Impossible toutefois de connaître ses véritables intentions, car pour le moment rien n’a encore été publié dans ce sens par ses équipes marketing.
En réalité, le conflit entre Apple et Swatch, qui en a aussi contre Samsung, remonte à bien plus loin. Tout commence en fait il y a près de six ans, lorsque la firme californienne tente d’enregistrer le terme “iWatch” auprès de l’institution compétente, dans le cadre du lancement de sa propre smartwatch. Sauf que, problème : c’est impossible, étant donné que l’iSwatch est dotée d’un nom beaucoup trop similaire. Le modèle a depuis disparu des étals, mais la rancune est toujours là. D’ailleurs, taper iWatch dans Google fera remonter directement les pages de résultats (SERP) liées au produit d’Apple…
Pas fair-play
Selon les avocats d’Apple, une telle opération de la part de Swatch n’est littéralement que de la “mauvaise foi“. Le juge Purvis le confirme même dans ses déclarations, affirmant que l’accusée a bien tenté d'”ennuyer” sa compétitrice californienne sur le marché des tocantes.
Mais la loi, comme souvent, l’aura emporté. Les législateurs du Vieux Continent se pencheront-ils sur la question comme ils ont pu le faire pour des pratiques similaires avec les brevets ?