Apple affirme qu’il n’a pas de monopole sur l’App Store

La commission de la chambre des représentants sur l’antitrust a rendu un premier rapport après une enquête de plus de 16 mois portant sur les positions potentiellement dominantes des GAFA. Cette large enquête comprend l’audition publique des patrons d’Apple, mais aussi de Google, Amazon et Facebook. Les documents affirment qu’ils ont désormais le « type de monopoles que […] des magnats du pétrole et des chemins de fer ».

Au terme de cette enquête, la commission a déclaré que ces sociétés technologiques étaient coupables d’abus de position dominante. Dans le rapport, on peut lire que les quatre entreprises concernées « partagent des problèmes communs », que ce soit le monopole sur le marché, le contrôle de l’accès à ce même marché ou encore la facturation de frais conséquents et l’imposition de conditions contractuelles trop strictes.

« Nous désapprouvons avec véhémence les conclusions de ce rapport »

Dans le cas d’Apple, cela concerne spécifiquement l’App Store, la boutique d’applications de la marque à la pomme. Le rapport de la commission indique que ce dernier a « des bénéfices significatifs pour les développeurs d’apps et les consommateurs », mais qu’il profite surtout à la société américaine au détriment de la concurrence. Les choix sont également réduits pour les utilisateurs, affirme le document de 450 pages.

De son côté, Apple dément clairement les allégations d’abus de position dominante sur le marché. Dans un communiqué, l’entreprise indique : « Nous avons toujours dit qu’un examen minutieux est raisonnable et approprié, mais nous désapprouvons avec véhémence les conclusions de ce rapport des services de la Commission concernant Apple. Notre entreprise ne détient pas de part de marché dominante dans les catégories où elle exerce ses activités. Depuis ses débuts il y a 12 ans avec seulement 500 applications, nous avons construit l’App Store pour qu’il soit un endroit sûr et fiable où les utilisateurs peuvent découvrir et télécharger des applications et un moyen de soutien aux développeurs pour créer et vendre des applications dans le monde entier. Avec près de deux millions d’applications aujourd’hui, l’App Store a tenu cette promesse et satisfait aux normes les plus strictes en matière de confidentialité, de sécurité et de qualité.

L’App Store a permis de créer de nouveaux marchés, de nouveaux services et de nouveaux produits qui étaient inimaginables il y a une douzaine d’années, et les développeurs ont été les premiers bénéficiaires de cet écosystème. L’année dernière, rien qu’aux États-Unis, l’App Store a facilité 138 milliards de dollars de commerce, dont plus de 85 % sont revenus uniquement à des développeurs tiers. Les taux de commission d’Apple s’inscrivent résolument dans la tendance générale de ceux pratiqués par les autres magasins d’applications et de jeux. La concurrence est le moteur de l’innovation, et l’innovation nous a toujours définis chez Apple. Nous travaillons sans relâche pour fournir les meilleurs produits à nos clients, en mettant l’accent sur la sécurité et la confidentialité, et nous continuerons à le faire ».

Apple a indiqué qu’il s’engageait à fournir des éléments supplémentaires pour prouver qu’il n’est pas coupable de monopole et qu’il ne défavorise pas une concurrence saine sur les marchés qu’il occupe.

L’App Store d’Apple est également visé par une enquête en Europe, où il est également accusé d’abus de position dominante depuis quelques semaines. Un rapport sur le sujet sera rendu en mars 2021.

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Par : Keleops AG

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