iPhone
Apple a acheté de l’or issu de mines illégales et destructrices
Nouvel argument de vente pour le Fairphone et ses pièce issues de sources responsables.
En Amérique du Sud, les narcos ne sont pas le seul fléau qui caractérise le crime organisé vu de l’international. En effet, sur place de nombreux sites d’orpaillage illégal creusent la forêt amazonienne en impactant non seulement les sols mais aussi la biodiversité et les cours d’eau environnants. Le mercure, notamment, est un des principaux fléaux relâchés par cette industrie très polluante.
Au Brésil, deux entreprises majeures sont ainsi dans le viseur des autorités locales depuis qu’elles sont suspectées d’avoir extrait le fameux minerai sans prendre les mesures nécessaires de protection de l’environnement imposées par la loi. Pire encore : le métal vient de zones indigènes où de tels fournisseurs sont formellement interdits de s’implanter. Or, parmi les clients de Chimet et Marsam, les sociétés sous le coup de l’accusation, on retrouve… Apple.
L’iPhone coupable ?
Aux côtés de Cupertino, le média Repórter Brasil rapporte que Microsoft, Google (Alphabet) et Amazon ont également été épinglées de la sorte. Le journal a pu accéder à des documents de justice qui confirment que le quatuor s’est fourni en matériel illégal. Parmi les produits qui peuvent potentiellement contenir les composants incriminés, on retrouve non seulement des mobiles mais aussi des ordinateurs tels que les Surface et les différents MacBook.
Comme le précise son site officiel, Apple tente pourtant de rassurer les consommateurs en expliquant que l’or utilisé pour le placage de la carte mère des iPhone 13 Pro est 100% recyclé, idem pour le câble des appareils photo installé au dos et à l’avant. Les cadres du groupe californien ont depuis réagi officiellement à l’affaire en précisant ne plus se fournir en or chez Marsam. Rien n’a cependant été indiqué quant aux commandes de Chimet, qui sont donc peut-être toujours en cours.
Enquête en cours
Pour le moment, Apple ne semble pas être inquiétée en Europe quant à ce dossier. Néanmoins, aux États-Unis, la firme doit s’acquitter de rapports réguliers quant à la provenance de ses matériaux. C’est le gendarme de la bourse américain (la SEC) qui l’exige. Aux dernières nouvelles, l’institution confirme malgré tout que Chimet et Marsam sont conformes à la règlementation locale en vigueur.
Le marché britannique, en revanche, est peut-être sur la sellette : la certification des deux sous-traitants mis en cause, qui leur permet d’exercer leur activité en toute conformité, risque d’être annulée.