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Amende salée pour Apple, suite à des plaintes d’employés

Le procès ne concerne pas les salariés français, mais pourrait faire jurisprudence.

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Près de trente millions de dollars : c’est le montant dont devra s’acquitter Apple suite à la décision de la Cour Suprême de Californie, qui estime que la firme n’avait pas à fouiller les sacs de ses équipiers avant que ceux-ci ne quittent ses boutiques. Si la décision n’est pas nouvelle, c’est en fait l’accord trouvé avec l’accusée qui l’est car la Pomme a finalement accepté de payer la somme en question, équivalente à plus de vingt-six millions d’euros au taux de change actuel.

William Alsup, le juge en charge du dossier, doit encore valider quelques dernières spécificités administratives mais ce sont bel et bien jusqu’à 1 200 dollars par personne (environ 1 050 euros) qui seront reversés aux plaignants. Un montant censé réparer le préjudice subi par certains, qui devaient parfois patienter jusqu’à quarante-cinq minutes lors des contrôles de sécurité après leur session de travail, et ce sans être rémunérés.

La direction fait marche arrière

Lorsque le pot aux roses fut révélé à Tim Cook, CEO d’Apple en 2015, celui-ci fut désagréablement surpris si bien que les ressources humaines ont rapidement attaqué le problème de front. Le système de vérification des effets personnels a alors été abandonné, les managers l’ayant mis en place assurant avoir agi de la sorte pour lutter contre les vols. Il est vrai qu’il n’est pas rare de voir des criminels se servir sur les étals des magasins officiels de la société américaine.

Cette affaire ne concerne pas les Apple Store français, et on ne sait pas si une telle politique de sécurité y a également été appliquée. Malgré tout, on sait que nombre de vendeurs qui ne “pointent” pas se retrouvent souvent à effectuer des heures supplémentaires qui ne figurent pas sur leur fiche de paie à la fin du mois. Un fléau touchant de nombreux secteurs d’activité dans l’hexagone, y compris la restauration, mais qui finit rarement aux prud’hommes.

Confidentialité quand tu nous tiens

Depuis que ce scandale a éclaté, Apple semble toutefois avoir fait de sérieux efforts puisque la firme se fait désormais l’ambassadeur du respect de la vie privée sur mobile. Les campagnes qui promeuvent l’iPhone en ce sens se retrouvent ainsi aux quatre coins du globe, confirmées par des fonctionnalités avancées d’iOS qu’on ne retrouve pas toujours chez Android – ou alors plus tard. C’est notamment le cas du blocage du suivi inter-applications (ATT), bien que déjà critiqué par les médias.

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