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5G d’Apple : un atout majeur… mais pas avant plusieurs années
Apple et la 5G : pas de précipitation, hein ?
La quête d’autonomie technologique d’Apple s’avère être un parcours semé d’embûches, particulièrement en ce qui concerne le développement de sa propre puce 5G, un composant fondamental de ses iPhone. Malgré les efforts colossaux déployés, il semblerait que les fruits de ce labeur ne soient pas près d’être cueillis, repoussant ainsi l’échéance de plusieurs années.
Un projet aux débuts chaotiques
C’est en 2018, alors que la firme à la pomme se trouvait empêtrée dans un litige juridique avec Qualcomm concernant des questions épineuses de propriété intellectuelle et de redevances, qu’elle décida de prendre les rênes de son destin technologique. L’enjeu ? Concevoir son propre modem 5G, pièce maîtresse d’un smartphone, juste après le processeur en termes de complexité et d’importance stratégique.
Jusqu’alors, Apple s’était toujours reposée sur l’expertise de Qualcomm pour la fabrication de ce composant, leader incontesté dans ce domaine. Cette initiative visait non seulement à s’affranchir de cette dépendance, mais s’inscrivait également dans la stratégie globale d’internalisation des technologies clés, déjà couronnée de succès avec ses processeurs maison, les puces Apple Silicon.
Hélas, ce projet d’envergure s’est rapidement heurté à de nombreux obstacles techniques. Des désagréments récurrents de performance et de dissipation thermique de la puce maison ont considérablement entravé les progrès, contraignant Apple à revoir ses ambitions initiales à la baisse.
L’horizon 2023, puis 2024, d’abord envisagés pour l’intégration de ce modem dans les premiers iPhone compatibles, se sont irrémédiablement éloignés. Face à ces revers, la firme de Cupertino s’est vue contrainte de prolonger son partenariat avec Qualcomm jusqu’en 2027, signe manifeste que la gestation de cette puce est encore loin d’être achevée.
Une stratégie à long terme : entre indépendance et optimisation
Malgré les écueils rencontrés, Apple demeure résolument engagée dans cette entreprise et n’abandonne pas. Des investissements de plusieurs milliards de dollars ont été consentis, mobilisant une armée de milliers d’ingénieurs et d’innombrables heures de travail. Paradoxalement, il est admis en coulisses que les premiers modèles ne se démarqueront guère des solutions Qualcomm actuelles, déjà à la pointe de la technologie.
L’objectif poursuivi par la firme de Cook transcende la simple quête de performance immédiate ; il faut plutôt le voir comme les premiers pas vers des innovations de rupture. En maîtrisant l’intégralité des composants critiques, la marque à la pomme aspire non seulement à optimiser ses coûts, mais également à parfaire la fiabilité et l’efficience de ses produits.
Le Saint Graal serait l’incorporation de la puce au cœur même du système sur puce (SoC) de l’iPhone, fusionnant ainsi les fonctionnalités de connectivité mobile, Wi-Fi et Bluetooth en un unique composant. Une conception qui libérerait un espace précieux et laisserait libre cours à de nouvelles possibilités en termes de design et de fonctionnalités.
Toutefois, il faudra faire preuve de patience, car la transition s’annonce délicate. Le déploiement de cette puce se fera graduellement, d’abord sur des modèles ciblés avant une généralisation. Dans l’intervalle, Apple devra continuer à s’acquitter de redevances auprès de Qualcomm, et ce jusqu’en 2027, même si elle parvient à intégrer ses propres puces, certaines technologies sous-jacentes demeurant protégées par des brevets détenus par son partenaire actuel.
- Apple développe sa propre puce 5G depuis 2018, mais des obstacles techniques ont repoussé son intégration jusqu’à 2027.
- Le projet vise à réduire la dépendance à Qualcomm et à optimiser les coûts et la fiabilité des iPhone.
- La transition sera progressive, et Apple continuera de payer des redevances à Qualcomm durant cette période.