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iRétro : test du classique de SEGA “Streets of Rage 2” sur l’iPhone

Il y a

le

Si l’info vous a échappé, Streets
of Rage 2
est enfin
disponible sur l’App Store pour IPhone depuis maintenant quelques jours
.
L’occasion parfaite pour revenir sur ce jeu, en expliquer l’attachement au cœur
des rétro gamers et les raisons de son statut de jeux incontournable…

Souvenir souvenir dans la suite !

En 1989, l’éditeur Capcom lâche une bombe dans les salles d’Arcade, Final
Fight, démocratisant encore plus le genre “Beat Them All”inventé quelques
années plus tôt par Double Dragon. Le principe ? Grosso modo il s’agit
d’avancer avec son personnage et de frapper tous les ennemis jusqu’à avoir vidé
l’écran, puis jusqu’à battre le boss de fin de niveau pour passer au suivant.
Comme beaucoup de jeux à l’époque, l’inspiration vient directement du cinéma
et, dans le cas présent, de tout un pan du cinéma américain, le “vigilante” des
années 70, films de droite à tendance républicaine, où les ennemis des justes
sont toujours des punks, des village peoples, des prostituées ou n’importe
quelle minorité ethnique (cf L’Inspecteur Harry & co). Un genre dont les
penchants moraux douteux sont célèbres et sujets à polémique, mais toléré pour
son énergie, sa philosophie anarchique et surtout sa radicalité couillue
finalement assez jouissive. Les jeux vidéos, contre-culture par excellence dans
les années 80, se sont jetés sur ces codes : de là est né le beat them all
où l’on frappe du punk, du mec en cuir, des putes armées de fouet, des blacks
et autres. Choquant ? Oui. Et c’est ce qui explique en partie la tombée en
désuétude de ce genre aujourd’hui, inconsciemment lié à ces codes. Il est
impensable de voir Sega nous proposer en nouveauté un tel programme aujourd’hui
sur PS3 et les quelques tentatives plus “soft” de résurrection du genre
(Fighting Force sur PS1) ont toujours été soldées par des échecs.

Mais revenons en 1989. A l’époque, Capcom n’a que faire de Sega et sa
Megadrive et ne sort des jeux que sur Super Nintendo (ce qui changera en 1993
avec la sortie de Street Fighter 2’). Sega est donc obligé de contre-attaquer
avec Streets of Rage en 1991, un beat-them all reprenant la recette de Final
Fight, techniquement un poil moins impressionnant mais beaucoup plus coloré,
plus animé (la grande force de la Megadrive) et à l’ambiance bien plus “cool”,
grâce entre autres à son excellente partition musicale signée Yuzo Koshiro
(Shinobi, La Légende de Thor, Shenmue, Smash Bros Brawl, etc). Le succès est au
rendez-vous, Streets of Rage est un carton et s’impose comme un incontournable
et aujourd’hui un jeu culte.

Un an plus tard, en 1992, Sega remet donc le couvert avec Streets of Rage 2.
Le principe reste le même, un personnage est rajouté, les coups sont plus
variés, les graphismes largement améliorés (notamment avec de plus gros
sprites), le gameplay également (on peut frapper derrière soi au milieu d’un
enchaînement par exemple), et tout ce qui a fait le succès du premier jeu est
amplifié : musique démentielle, animation fouillée, ambiance de folie, des
ninjas viennent se joindre aux punks et les prostituées sont armées de fouets
électriques. La durée de vie est toujours au rendez-vous, les décors sont bien
plus variés, l’I.A. des ennemis est un peu plus perfide, et le jeu s’inspire
même de la science fiction (sans explication !) dans quelques niveaux. Mais
surtout, on prend encore plus de plaisir à faire et refaire le jeu dans toutes
ses longueurs.

Aujourd’hui Sega ressort Streets of Rage 2 de ses cartons et force est de
constater que le résultat fait toujours autant mouche. Nombreux sont ceux qui
reprochent à l’éditeur de ne pas se fouler quant à la conversion de ses jeux
Megadrive sur iOs : il s’agit ni plus ni moins que de l’émulation de
roms… Et pourtant on serait presque tentés de dire que ça suffit.
Graphiquement du moins, puisque effectivement le gameplay pourrait être un peu
plus adapté qu’il ne l’est ici, en tirant un peu plus parti des capacités des
écrans multitouch d’Apple. Quoiqu’il en soit l’IPhone, l’Ipod Touch et l’IPad
(en zoomant) sont les plates-formes idéales aujourd’hui pour retrouver ce type
de jeu, graphiquement un peu handicapés par les télévisions HD et retrouvant
toute leur finesse sur les petits écrans.

Les plus :

  • L’ambiance, toujours aussi électrique !
  • Simple, efficace, jouissif.
  • Les musiques ont toujours autant la pêche.
  • La réalisation soignée de l’époque se ressent toujours aujourd’hui.
  • Briller en société car on a Streets of Rage 2 dans sa poche ou sur son
    IPad.

Les moins :

  • Ca sature pas mal au niveau du son (mais c’était déjà le cas à
    l’époque).
  • Encore une simple émulation de ROM de la part de Sega.
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Par : Keleops AG
4.4 / 5
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