L’attentat de Londres relance le débat sur les messageries chiffrées
Après le récent attentat de Londres, où un
terroriste âgé de 52 ans, Khalid Masood, a attaqué la population londonienne et
les touristes pour faire 4 victimes, les services de renseignements
britanniques souhaitent pouvoir accéder aux contenus sur les
messageries chiffrées, et WhatsApp en particulier.
En effet, avant de lancer son attaque mortelle, le terroriste aurait
envoyé un message sur WhatsApp, dont le contenu est pour
l’instant inaccessible car celui-ci est chiffré par le système de WhatsApp.
Amber Rudd, la secrétaire d’État à l’Intérieur du gouvernement britannique,
a récemment déclaré à la BBC, que les sociétés proposant des messageries
chiffrées devraient collaborer avec les services de
renseignements pour éviter de fournir aux terroristes un moyen
sécurisé de communiquer entre eux.
Cependant Rudd a affirmée que le gouvernement ne devrait pas pour
autant avoir accès à tous les messages échangés sur ces plateformes,
mais elle désire que ces services prennent leurs responsabilités et collaborent
avec les services de renseignements pour contrer le terrorisme.
Un nouvel attentat qui relance le débat du besoin de protéger la vie
privée contre celui de lutter contre le terrorisme, lequel avait fait
grand bruit l’année dernière dans le cadre de
l’affaire qui avait opposé le FBI à Apple concernant le déverrouillage de
l’iPhone 5c du tueur de San Bernardino.
Le FBI avait engagé une bataille juridique pour forcer la firme de Cupertino
à créer un logiciel permettant de débloquer l’iPhone incriminé et probablement
d’autres.
Apple avait refusé de créer une tel logiciel car cela mettrait en danger les
données de tous les utilisateurs d’iPhone (et d’iPad), si celui-ci tombait de
mauvaises mains.
Le FBI avait finalement
abandonné les poursuites, car l’agence gouvernementale avait affirmé avoir
réussi à déverrouiller l’iPhone 5c et à accéder à son contenu grâce à une
société tierce et mystérieuse.
Concernant l’attentat de Londres, un porte-parole de WhatsApp, qui on le
rappelle appartient à Facebook, a déclaré que WhatsApp "va coopérer
avec les forces de l’ordre tout au long de l’enquête".
User1480243548510 (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
27 mars 2017 à 20 h 24 min
Le fait que les messagerie ne soit pas chiffrer ne changerais rien, les
terroristes utiliserais d’autre moyen et à mon sens la vie privée est très
importante dans une démocratie que l’état est accès à toutes nos conversations
n’est pas envisageable à mes teux
Maay (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
27 mars 2017 à 19 h 10 min
Le dilemme est pour les développeurs, car ils veulent créer une application
totalement sécurisée pour le respect de la vie privée face à des gouvernements
parfois indélicats (certains journalistes, dissidents, membres de
l’opposition… risquent leur vie et celle de leur entourage dans beaucoup de
pays du monde à chaque fois qu’ils s’expriment), et pour cela ils doivent créer
des applications sans possibilité même aux développeurs de les craquer, par
conception, pour éviter de laisser traîner des failles intentionnelles ou non
que ces gouvernements pourraient trouver et tenter d’exploiter, et en même
temps il leur faut garder un backdoor pour le cas du terrorisme.
Au final, on a soit des applications à la sécurité douteuse et mortellement
dangereuses pour ces dissidents, soit des outils rêvés pour les terroristes car
impossible à craquer et donc mortellement dangereuse pour d’autres.
La plupart des devs choisiront de protéger les dissidents, quitte à ce que les
terroristes en profitent, mais ils doivent avoir parfois de sacrés
doutes…
John
27 mars 2017 à 15 h 06 min
Bonjour BreizhReloaded et merci pour ton commentaire. Sauf erreur de ma
part, même si une communication écrite via WhattsApp n’est pas filtré, elle
n’est pas publique pour autant. Pour intercepter la communication il faut user
de moyens "pirate".
A ce que je sache, ce n’est pas parce qu’une communication n’est pas
chiffrée qu’elle est pour autant consultable par tout le monde. WhattsApp ne
fait pas des journées portent ouvertes où on peut lire les communications de
chacun librement.
User1484219803995 (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
27 mars 2017 à 14 h 18 min
Le respect de la vie privée a bon dos, surtout que tout le monde raconte sa
vie sur les réseaux sociaux sans forcément se soucier des indices qu’ils
parsèment sur leur vie privée. Tous nos mails sont déjà surveillés, nous
donnons accès à notre vie privée pour la moindre chose comme les cartes de
fidélités, les recherches sur internet… Ces applications n’ont donc pas
besoin d’être chiffrées et protégées et les autorités devraient pouvoir y avoir
accès en cas de besoin. Il ne resterai plus que le darknet pour les personnes
mal intentionnées. Il serait alors plus facile de surveiller le darknet plutôt
qu’une pléiade d’applications chiffrées qui sont utilisées dans la majorité des
cas pour des futilités. Démocratie, liberté et vie privée oui mais sans limite
imposée on arrive à l’anarchie.
Coco44300 (posté avec l'app i-nfo.fr V2)
27 mars 2017 à 13 h 59 min
@BreizhReloaded tout à fait d’accord
BreizhReloaded
27 mars 2017 à 13 h 52 min
@John : ça s’appelle le droit à la vie privée, tout simplement. Ma mère a le
droit de me demander de prendre 3 baguettes sans que Paul, Pierre, l’État
français et la CIA ne le sachent. C’est très important pour la démocratie. Il y
a plusieurs études (notamment relayées par l’excellent et bien documenté blog
Passeur de science) qui démontrent qu’à partir du moment où on sait que
l’opinion que l’on exprime peut être publique, les gens la reformule pour
qu’elle soit moins différentes des autres, voire la garde pour eux. C’est un
fait.
En partant de ça, il convient plutôt de considérer que le rôle de l’État,
dans une démocratie, est de protéger ce droit à la vie privée, plutôt que de le
réduire.
John
27 mars 2017 à 13 h 27 min
Je ne comprends pas l’intérêt d’avoir chiffrés ces messageries. Quand c’est
passé, j’ai tout de suite pensé à ce genre de dérive.
Quel est l’intérêt de chiffrer les discussions sur WhattsApp ? Que le
gouvernement ne sache pas que votre maman vous a demandé d’acheter 3 baguette
?!
Chiffrer pour les militaires, là où il y a des données sensible et
confidentielles, OK, mais pour les particulier je ne comprends vraiment pas
l’intérêt et l’engouement du chiffrement.
@Zef : Ici on ne parle que des discussions chiffrés, à ne pas confondre avec
les liaisons sécurisés pour les données bancaire, qui sont tout autre
chose.
zef
27 mars 2017 à 12 h 04 min
je trouve que ces débats sont stérils. Dans tous les cas, les terroristes
utiliseront un moyen chiffré pour atteindre leur but, si ce n est de l officiel
ce sera du darknet et cela existe déjà.
Donc faire perdre a tous les citoyens leur confidentialité avec les risques
importants contre un résultat qui sera nul de toute facon, c est un peu
ennuyeux !
Si au moins la solution d acces pouvait etre efficace, cela se discuterai en
parti mais meme pas.
Et il ne faut jamais oublié que ouvrir pour certains un chiffrage, c est l
ouvrir pour tous. Imaginez les consequences sur les paiements en ligne ou les
accords d entreprise sachant que otus les systèmes de sécurités sont en parti
imbriqués !