Quand les AirTags aident à repérer une vaste tromperie
Une citoyenne a mené son enquête en se servant des trackers d’Apple.
Brandy Deason, une habitante de Houston, avait quelques soupçons concernant le programme de recyclage de plastique de la ville. Elle se demandait en effet où pouvaient bien atterrir ces déchets. Pour y voir plus clair, elle a utilisé des AirTags. La suite nous est racontée par la presse américaine.
Les AirTags comme outil d’enquête
La citoyenne a ainsi ajouté les traqueurs d’Apple dans des sacs de plastique recyclé qu’elle a envoyé à la déchetterie. Elle a ensuite pu voir que ces derniers étaient acheminés vers une entreprise du nom de Wright Waste Management, située dans le comté voisin.
Problème, cette compagnie n’est pas autorisée à stocker des déchets plastiques et elle a même raté trois inspections anti-incendie. En observant des photos aériennes prises par drones, Brandy Deason repère de grandes piles de déchets plastiques de trois mètres de haut, rapporte CBS News.
Elle décide alors de prendre contact avec le directeur de la gestion des déchets solides de Houston, Mark Wilfalk. Ce dernier reconnaît que la ville a bien collecté 250 tonnes de plastiques depuis fin 2022 et que ces dernières n’ont pas été recyclées.
La municipalité attend l’ouverture d’un centre de tri pour le recyclage géré par une autre société, mais ce dernier a pris du retard. D’ailleurs, le procureur général de Californie, Rob Bonta, a enquêté sur les affirmations de cette entreprise sur le recyclage, Cyclix, sur le recyclage et il a qualifié ces dernières de « largement fictives », précise Apple Insider.
Un précédent au Mexique
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la première fois que des AirTags sont utilisés pour débusquer un scandale. On se souvient ainsi de l’enquête de la journaliste mexicaine Pamela Cerdeira qui a utilisé les trackers d’Apple pour démontrer que les dons faits au Mexique pour aider les victimes des terribles tremblements de terre survenus en Turquie n’arrivent pas à leurs destinataires.