Le prochain échange avec les investisseurs d’Apple s’annonce mouvementé
Certains veulent faire bouger les choses, notamment côté RH, mais la firme ne l’entend pas de cette oreille.
En se voyant refuser par la SEC* le blocage de trois nouvelles propositions que des actionnaires souhaitent bientôt soumettre au vote, Apple avait de nouveau attiré l’attention sur certaines de ses pratiques douteuses en décembre dernier. La firme considère notamment que son habituel rapport sur la transparence contient les informations suffisantes justifiant de ces activités.
Pourtant, ce ne sont pas les questionnements qui manquent depuis qu’un coup d’arrêt a été porté à la production d’iPhone en Chine suite à la découverte de conditions de vie déplorables chez les ouvriers qui les fabriquent. Ce sujet est d’ailleurs l’un des éléments-clés sur lesquels souhaitent débattre certains activistes détenant des parts de la Pomme.
Rendez-vous dans deux mois
Si les résultats trimestriels d’Apple pour la période allant d’octobre à décembre 2021 seront présentés fin janvier (le 27), l’appel avec les investisseurs qui suivra sera principalement concentré sur les chiffres de vente.
Le 4 mars, en revanche, est la date du rendez-vous annuel entre Apple et ses actionnaires. Et selon un nouvel article paru dans le Financial Times, cet événement pourrait entacher la réputation de la société. En effet, c’est à ce moment que les interrogations qui fâchent seront soulevées, portées non plus par des baleines comme Carl Icahn a pu le faire par le passé en enjoignant l’entreprise à racheter ses titres mais, cette fois-ci, par une masse conséquente de “petits” investisseurs.
D’après le journal, le risque de générer des changements importants au sein de la politique est d’ailleurs à prendre compte. Le cas du pétrolier ExxonMobil est notamment cité comme exemple, lorsque des membres du fonds Engine No 1 avaient obligé le groupe à travailler sur ses émissions de gaz à effet de serre.
Les thèmes qui fâchent
Au-delà des sous-traitants, d’autres problématiques pourraient alors être évoquées le jour J, telles que celles qui concernent le suicide d’un employé d’Apple survenu il y a peu et attribué à son environnement de travail ou encore les discriminations relevées par d’autres salariés au bureau. Les conditions de refus des services proposés sur l’App Store sont également dans le viseur.
*Securities and Exchange Commission, équivalent de l’Autorité des Marchés Financiers aux États-Unis