Scott Forstall (Apple) a incité Pandora au jailbreak !
Pas sûr que la manœuvre lui ait réussi, étant donné son avenir abrégé chez Cupertino.
À ses débuts en 2007, l’iPhone ne proposait qu’une sélection limitée d’apps, toutes conçues et distribuées nativement par Apple. La porte était alors plus que fermée aux autres développeurs, Steve Jobs souhaitant à l’époque conserver la main mise sur tous les services inclus avec le mobile. Tout juste le dirigeant était-il prêt à autoriser la création de pages web à lire dans le navigateur propriétaire Safari.
Certains pourtant, comme Pandora (concurrent de Spotify et Apple Music indisponible en France), comptaient bien tirer leur épingle du jeu en permettant tout de même aux consommateurs de profiter de leur catalogue depuis leur portable. La solution était alors toute trouvée…
Forcer l’entrée pour se faire une place sur le marché
Scott Forstall, à l’époque patron d’iOS, a ainsi eu l’occasion de s’entretenir avec Tim Westergren (CTO de Pandora) alors que l’iPhone venait de débarquer aux États-Unis. Ce dernier lui a précisé ses interrogations quant à l’impossibilité technique pour sa société de rejoindre Messages, Notes et les autres apps proposées de base sur le smartphone.
La réponse de Forstall ? Il suffit d’utiliser les “backdoors*” déjà repérées pour développer la plateforme, afin que celle-ci soit prête lorsqu’Apple choisira finalement d’ouvrir officiellement l’App Store à des tiers quelques mois plus tard. Et c’est bien ce qu’il s’est passé, Pandora devenant l’une des premières apps à rejoindre la bibliothèque en 2008 après l’avoir mise devant le fait accompli. Quant à Forstall, il sera remercié après le fiasco d’Apple Plans en 2012.
Pour en savoir plus sur cette anecdote, n’hésite pas à consulter le papier de Vice (en anglais) sur le sujet.
Aujourd’hui
Mais même de nos jours, il existe encore de lourdes barrières à l’entrée pour tous les éditeurs qui voudraient tenter le coup. Tout d’abord, il faut savoir qu’iOS prélève 30% sur tous les achats intégrés ; c’est son modèle de revenu. D’autre part, une multitude de contenus sont encore interdits sur iPhone, Mac et iPad tels que ceux qui traitent de santé sous certains angles, la pornographie, la drogue, les jeux d’argent ou encore des critiques trop virulentes de la religion.
*failles de sécurité
Yoz
3 décembre 2021 à 21 h 09 min
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