Virtualisation d’iOS : clap de fin pour Apple vs Corellium
Un accord semble avoir été trouvé entre les deux parties, mais ses termes n’ont pas été révélés…
Depuis maintenant plusieurs mois, la justice américaine s’intéressait au cas de l’entreprise Corellium soupçonnée d’avoir porté atteinte à la propriété intellectuelle d’Apple. La société, également connue pour ses liens avec le piratage de l’iPhone de San Bernardino, commercialisait en effet des environnements de test iOS virtuels sans pour autant en avoir demandé l’autorisation à l’éditrice du logiciel.
Or, d’après une nouvelle partagée par The Washington Post, les deux protagonistes de cette affaire auraient mis un terme à leur querelle suite à des discussions dont la teneur est inconnue. L’accusée a-t-elle dû s’acquitter de plusieurs millions de dollars pour se faire oublier ? Rien n’est moins sûr, mais on sait que dans ce genre de dossier Cupertino a le plus souvent tendance à s’en sortir haut la main.
Pas de changement côté clients ?
Selon un e-mail envoyé par Corellium à son équipe de vente, les iPhone virtualisés mis en cause resteront disponibles pour les consommateurs qui le souhaitent. Apple n’aura donc pas réussir à les faire interdire, ce qui sous-tend une fois de plus l’hypothèse d’un arrangement financier. Mais pour beaucoup, même s’il s’agit d’une aubaine pour la startup floridienne, ces événements pourraient en fait être le signe d’un manque à gagner côté sécurité…
Il n’est ainsi plus un secret que c’est notamment grâce aux compétences techniques du cofondateur Corellium que certains experts sont capables d’accéder au contenu de n’importe quel appareil tournant sous iOS, et ce même s’il est verrouillé par un code à huit chiffres. On aurait pu croire que la plaignante en aurait profité pour faire d’une pierre deux coups et se montrer encore plus ferme face aux détracteurs de ses arguments de confidentialité, mais non.
Tarification
Également capable de fournir des OS Android, Corellium offre donc toujours la possibilité de virtualiser des smartphones. Ainsi, pour 99 dollars par mois (soit 85 euros environ), il est possible d’accéder à une machine propulsée par un CPU à deux cœurs, contre $295 (≈ 250€) pour le double. Quant au processeur dodécacore, il tourne autour des 500 euros par mois. Enfin, il est nécessaire de rajouter $0.25 (0,21€) par heure et par cœur actif ainsi que la même somme journalière pour chaque appareil inactif.
Note : les prix pour les entreprises sont plus élevés.