Le nouvel argument d’Apple pour lutter contre les fuites
Et de ce qu’il a de juste mais aussi de plutôt paradoxal.
Dans le cadre de premières menaces de poursuites judiciaires, Apple a choisi de durcir le ton face aux informateurs qui divulguent des données sensibles sur ses produits avant même leur sortie. Vice a en effet pu se procurer un document où les avocats de la Pomme usent d’un nouvel angle d’attaque pour tenter de faire plier les responsables, misant cette fois-ci sur les conséquences indirectes de leurs agissements.
Dans la lettre, les destinataires sont ainsi accusés de compromettre tout un pan de l’économie générée par Apple : les fameux fabricants d’accessoires tiers. Ceux-ci, pressés d’être parmi les premiers à commercialiser leurs articles, feraient en fait confiance aux bruits de couloir avant de recevoir de premières indications de la part de Cupertino. Résultat : un nombre incalculable de coques pour iPhone imprimées à la mauvaise taille. Oups.
Mauvais tour pour les keynotes
Qui plus est, comme nous l’estimions dans notre article d’hier, les constructeurs alternatifs ne seraient pas les seules victimes des fuites en tout genre. Les conférences organisées au Steve Jobs Theater ou en ligne, elles aussi, risquent alors de ne plus surprendre le public comme prévu. Une atteinte majeure à l’ADN de l’organisatrice ; ce sont ses mots.
Les griefs d’Apple visent à ce jour plusieurs profils Twitter (dans une moindre mesure Weibo -son équivalent chinois- puis Reddit) partageant sans autorisation de véritables images ou maquettes de montres Watch, de tablettes iPad, d’écouteurs AirPods ou bien d’iPhone pas encore officialisés. Il s’agit le plus souvent de prototypes, au risque donc d’induire les designers en erreur. Surtout lorsque de fausses caractéristiques techniques accompagnent les clichés, parfois même partagées discrètement par les équipes de Tim Cook afin de repérer l’origine des failles comme il se murmure.
Le paradoxe des confidences
Toujours selon Apple, si les auteurs des fuites s’exposent aujourd’hui à la justice c’est avant tout pour avoir mis au parfum l’opinion publique à propos d’authentiques “secrets d’affaires“. Mais si les contenus en question sont inexacts, ce raisonnement ne risque-t-il pas d’être bancal pour l’instruction ? Aucun procès n’est en tout cas intenté pour le moment. Certains twittos ont même déjà pris des mesures, en restreignant l’accès à leur compte.
