Fakespot disparait de l’App Store suite aux demandes d’Amazon
Fakespot a disparu de l’App Store, l’application a été supprimée sur demande explicite d’Amazon.
La nouvelle est tombée ce vendredi. Après les demandes faites par Amazon à l’autre géant du Net Apple de supprimer l’application Fakespot, la firme de Cupertino a fini par s’exécuter. Fakespot était une application permettant aux utilisateurs de filtrer et de masquer les fausses critiques de produits sur Amazon. Si le fonctionnement du service peut sembler litigieux pour Amazon, du côté de Fakespot c’est avant tout l’étonnement qui règne. Le fondateur de l’application, Saoud Khalifah, a ainsi déclaré à The Verge qu’Apple avait supprimé l’application sans même lui en expliquer les raisons. L’équipe à l’origine du développement de l’application reconnaît néanmoins avoir reçu en juin dernier un avis de retrait de la part d’Amazon, un courrier qui explique très certainement les raisons du bannissement de l’application pour les utilisateurs d’iPhone et d’iPad.
Quel fonctionnement pour Fakespot ?
L’application, tout comme son extension de navigateur Web, s’intègre au site d’Amazon en utilisant des méthodes non officielles pour identifier les fausses critiques dans les pages de produits. Si cette pratique n’est pas illégale, Amazon assure qu’il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg et que l’application injecte également du code au sein du site de e-commerce, ce qui peut mettre en danger les données des utilisateurs. De plus, Amazon assure que l’application ne serait pas fiable et qu’elle fournirait « des informations trompeuses » sur les vendeurs présents sur la plateforme.
De son côté Fakespot se défend. Oui, l’entreprise injecte bien du code afin d’afficher ses propres scores et autres fonctionnalités. Une pratique finalement assez normale chez les applications de « supports » qui viennent se greffer à une application ou un service déjà existant. Dans le même temps, les têtes pensantes de l’entreprise nient en bloc avoir une faille au sein de leur système et, selon eux, ils ne sont à l’origine d’aucune vulnérabilité.
Amazon est dans son droit
Amazon de son côté a simplement confirmé avoir demandé à Apple de supprimer l’application en vertu de la directive 5.2.2, qui interdit aux développeurs d’utiliser du contenu tiers dans une application sans autorisation. Une directive déjà utilisée par Apple elle-même alors que l’entreprise voulait interdire les applications tierces qui s’intègrent aux véhicules Tesla pour ne pas porter préjudice à la marque d’Elon Musk.