Blix une fois de plus refoulée au tribunal contre Apple
S’il arrive qu’Apple perde des batailles d’envergure, ce n’est évidemment pas toujours le cas.
Certains s’en souviennent encore : près d’un an et demi plus tôt, une première plainte de l’éditeur avait été déboutée par la justice. Mais aujourd’hui, Blix -studio qui se cache derrière la messagerie BlueMail sur l’App Store- vient de nouveau de subir le même sort. Mais alors, qu’est-ce qui a bien pu pousser ses équipes à tenter de s’en prendre encore à la marque à la pomme ? Pour le savoir, il faut revenir quelques jours en arrière.
L’affaire reprend ainsi lorsque Blix choisit une fois de plus d’avoir recours à la voie légale pour tenter de faire entendre ses doléances. Sauf qu’en fait, son argumentaire n’a semble-t-il pas évolué depuis son premier échec. Si bien que le juge en charge du dossier, probablement las de se répéter, a coupé court à ce recours non sans s’attirer les foudres de l’accusation. C’est en tout cas ce que cette dernière déplore dans un récent communiqué.
Ce que reproche Blix à Apple
Voici notre traduction du paragraphe clé du message transmis à la presse par les développeurs de BlueMail. Celui-ci détaille leurs griefs à l’encontre d’Apple :
“Blix a correctement décrit la position dominante d’Apple […], ce que [l’intéressée] a choisi de ne pas contester devant la cour. De la même façon, nous sommes déçus de la décision de la cour, signe pour nous qu’Apple peut bloquer la compétition et change ses directives à destination des développeurs à sa guise. Ce qui inclue bannir BlueMail de l’App Store durant huit mois […] et d’autres […] techniques. Il s’agit là de faits qu’Apple n’a pas réfutés devant la cour.”
En effet, il est vrai que grâce à la décision du juge, Apple s’en sort cette fois-ci relativement bien puisque n’ayant pas à se défendre contre la partie adverse. Mais suggérer que celle-ci y considère avoir raison d’office est peut-être un peu trop zélé… Surtout quand on sait que dans le cas d’instructions similaires, les juristes ne sont pas toujours aussi cléments avec Cupertino.
Pas de suite concrète ?
Après deux stops clairs de la part de la justice, tout porte à croire que Blix devrait s’arrêter là. Néanmoins, il ne faut pas oublier que la société est aussi l’une des fondatrices du mouvement Coalition for App Fairness. Tentant de lutter contre les politiques estimées anticoncurrentielles d’Apple, celle-ci réunit également Tile, Deezer ou encore Spotify. D’autres acteurs avec bien davantage de poids dans la balance…
